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Anges ou Démons ?
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6 mai 2008

Tradtions provençales, suite

Extraits de « Les Fêtes provençales » de Jean-Paul Clébert et Josiane Aoun, Editions Aubanel

Les Rogations

Saint Mamert, qui fut évèque de Vienne en Dauphiné au Vème siècle, institua, dit-on la fête des Rogations, célébrée pendant les trois jours qui précèdent l’Ascension pour attirer la bénédiction du ciel sur les récoltes à venir. C’est que les paysans craignent toujours les gelées tardives et ces trois saints fêtés les 11, 12 et 13 mai, Mamert et ses compères Servais et Pancrace, sont dits « saints de glace », qu’on accusait jadis s’être « gresleurs, geleurs et gsteurs de bourgeons ».

Alors ces paysans provençaux (le mot paysan désigne expressément celui qui vit en ville et va travailler aux champs au contraire du ménager qui vit sur sa terre, sur son mas ou dans sa bastide) quittaient le bourg dès l’aube pour s’en aller processionner dans la campagne alentour et faire bénir par le curé les blés en herbe.

C’est tout de même en fonction du climat privilégié de la Provence que ces Rogations, attestées dans l’ensemble du monde rural français, ont perdu ici leur nécessité. En mai, on tombe la chemise dans les champs et on boit frais aux terrasses des cafés. Alors il ne faut pas s’étonner que la Bass-Provence se soucie peu d’aller processionner comme des chenilles le long des chemins. Il n’y a qu’à La Cadière, dans le Var, qu’on se souvient des Rogations particulières, dites fêtes des Vertus. Le mot, en provençal, désigne moins la vergogne des filles de mai que la vigueur de la végétation, la sève montant… en même temps que la châsse dans laquelle on enferme les reliques d’un saint fécondateur.

Ainsi, les Vertus de La Cadière étaient un coffre ou une cage d’osier, porté sur un brancard et couvert de fleurs symboliques : bleues pour la charité, rouges pour le courage, blanches pour l’innocence, jaunes pour la foi et violettes pour l’humilité. La procession montait à l’ermitage de Saint-Cyr en chantant et dansant sur un pas irrégulier. La messe dite, on ramassait des herbes aromatiques et médicinales dont on faisait provision pour l’été et dans l’attente de celles de la Saint-Jean. Il s’agit donc bien d’une fête de la fertilité.

Ces mêmes Vertus étaient autrefois connues en Arles et Avignon et la promenade des reliques se faisait en bateau sur le Rhône dans un grand concours de barques pavoisées et… surchargées ? Il y eut tant d’accidents que l’on convint de faire lou tour di Rouquesoun en ville et à pied. A ce cycle, il faut encore rattacher le pèlerinage de Saint-Etienne-du-Grès, dans les Alpilles et le transport de la Belle Briançonne, statue de la Vierge, déposée à l’église Sainte-Marthe de Tarascon.

Notons enfin que le 11 mai correspond aussi à la Sainte Estelle dont les Félibres ont fait leur fête annuelle.

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Commentaires
T
Rien à voir avec la demande Google
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V
Merci pour ces traditions , pas besoin de m'inscrire je viens tous les jours ! bonne journée et grosse béce
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C
merci pour tout ces enseignement fort interessants
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