Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Anges ou Démons ?
Anges ou Démons ?
Archives
Anges ou Démons ?
Albums Photos
28 mars 2021

Dimanche des Rameaux (1/2)

Dimanche des Rameaux
Fresque de Giotto représentant l'entrée de Jésus-Christ dans Jérusalem.
Fresque de Giotto représentant l'entrée de
Jésus-Christ dans Jérusalem.

Le dimanche des Rameaux est dans le calendrier liturgique chrétien le dimanche qui précède le dimanche de Pâques et qui marque l'entrée dans la Semaine sainte.

Il commémore deux événements : d'une part, l'entrée solennelle de Jésus à Jérusalem, où il fut acclamé par une foule agitant des palmes et déposant des manteaux sur son passage, épisode relaté dans les quatre Évangiles canoniques ; d'autre part, la Passion du Christ, sa mort sur la croix et sa Mise au tombeau d'où le nom actuel de « célébration des Rameaux et de la Passion ».

Depuis le concile Vatican II, son nom liturgique était le « dimanche des Rameaux » . Auparavant, ainsi que dans la forme tridentine du rite romain, il s’appelait « deuxième dimanche de la Passion ou dimanche des Rameaux ».

Il est aussi connu sous le nom de « dimanche des Palmes » dans le Sud de la France.

Dimanche des Rameaux : origine, signification LEXILOGOS

Origine biblique

Le dimanche des Rameaux célèbre l'entrée triomphale de Jésus-Christ à Jérusalem. Dans la tradition juive, les rameaux de palmier et le mot « Hosanna » évoquent la fête des récoltes, Souccot, mentionnée dans le Lévitique.

Les quatre Évangiles canoniques (Mt 21,1 - 9, Mc 11,1 - 10, Lc 19, 28 - 40, Jean 12, 12 - 15) racontent que, peu avant la fête de la Pâque juive, Jésus décide de faire une entrée solennelle à Jérusalem. Il organise son arrivée en envoyant deux disciples chercher à Bethphagé un ânon (en Matthieu, Jésus précise que l'ânon se trouve avec sa mère l'ânesse, détail qui ne se retrouve pas en Marc et en Luc). Il entre à Jérusalem sur cette monture et se manifeste publiquement comme le messie que les Juifs attendaient. C'est une monture modeste, comme l'avait annoncé le prophète pour montrer le caractère humble et pacifique de son règne.

Une foule nombreuse venue à Jérusalem pour la fête l'accueille en déposant des vêtements sur son chemin et « en agitant des branches coupées aux arbres », ou rameaux.

Célébration

Célébration de la fête des Rameaux à Moscou (1865), par Viatcheslav SchwartzMusée russeSaint-Pétersbourg.

Dès le ixe siècle, l'Église accomplit dans son rituel du jour la bénédiction des rameaux et la procession des fidèles, issue de la liturgie de Jérusalem. Les rameaux verdoyants, signes de vitalité, sont déposés sur les tombes au cimetière ou accrochés aux crucifix dans les maisons. L'hymne Gloria, laus et honor est chanté pendant la procession des rameaux. La tradition chrétienne aujourd'hui veut que l’on emporte, après la messe, les rameaux bénits, pour en orner les croix dans les maisons.

Dimanche des Rameaux et de la passion

Dans les Églises réformées, le dimanche des Rameaux est lié à la confirmation des catéchumènes.

Dans le rite romain du catholicisme, la célébration commence à l'extérieur de l’église avec la bénédiction des rameaux puis la lecture par le prêtre ou le diacre du récit de l'entrée à Jérusalem. La foule rentre ensuite dans l'église pour la célébration de la Passion du Christ.

C'est une des Douze Grandes Fêtes. Contrairement au rite latin, le rite byzantin considère séparément la Sainte Quarantaine et la Semaine sainte. Au milieu de ces deux durées, l'une de quarante jours, l'autre de six jours, nombres symboliques dans l'univers chrétien, se trouvent deux jours à part, qui font office de transition : le samedi de Lazare et le dimanche des Rameaux. Ces deux jours, qui ont le même apolytikon, sont unis par leur hymnographie, qui fait sans cesse rappel de l'un et de l'autre de ces événements. L'épisode de l'entrée dans Jérusalem est la conséquence de la résurrection opérée la veille par le Christ : la tradition byzantine y voit la même préfiguration de la résurrection et du triomphe du Christ.

Un office de vigiles, habituel pour un dimanche, est célébré à cette occasion, durant lequel les rameaux sont bénis par le prêtre. Avec la Pentecôte, le dimanche des Rameaux est le seul dimanche de l'année où l'on ne commémore pas la Résurrection : les pièces directement liées à cette mémoire sont supprimées de l'office. Les rameaux sont rapportés le lendemain à la liturgie, qui a ses antiennes propres. Le typikon permet la consommation de poisson ce jour.

Le dimanche des Rameaux est le seul jour de l'année qui possède deux offices de vêpres : le dimanche au soir, on célèbre encore l'entrée du Seigneur dans la ville sainte.

Dimanche des Rameaux

Traditions populaires

Plantes utilisées

Aujourd'hui on utilise généralement du buis mais dans les pays qui en disposent, on utilise des rames de palmiers d'où le mot « rameaux ».

Jeune vendeuse de rue proposant des rameaux, à Maracaibo, au Venezuela.
En Espagne des feuilles de palmiers blanchies et tressées appelées « palmas blancas » sont employées lors de cette célébration religieuse.
  • Dans le Sud de l'Europe, on utilise encore des rameaux de palmier, de même que dans certains pays d'Afrique subsaharienne notamment la Côte d'Ivoire
  • En France, généralement du buis, parfois du laurier ou du fragon, en Provence de l'olivier. À Limoges, les rameaux sont décorés de meringues, destinées à faire patienter les petits enfants pendant la messe, plus longue qu'à l'habitude.
  • En Italie, on utilise des branches d'olivier ou parfois de palmier
  • En Espagne, outre le palmier, on utilise des branchettes d'olivier
  • En Belgique, du buis
  • En Alsace et en Allemagne, du buis mélangé de Katzenpfötchen, i.e. de tiges de bois portant des chatons (petites sphères duveteuses), souvent du saule
  • Aux Antilles, des feuilles de Cycas revoluta, appelées "petit rameau"
  • En Grande-Bretagne, du saule marsault
  • Aux Pays-Bas, du buis. Les enfants en confectionnent aussi une croix des rameaux.
  • En Pologne, des branchettes de buis
  • En Russie, des branchettes de saule
  • En Turquie et au Moyen-Orient, des branches d'olivier
  • En Arménie, des couronnes sont faites de branchettes de saule pleureur
  • Dans d'autres pays sont utilisés de l'if ou du sapin.
  • En Corse et à Nice on utilise encore des palmes tressées. Ces feuilles de palmes sont de couleur jaune très clair, car pendant plusieurs mois avant la fête des Rameaux on attache en faisceau le cœur des branches sommitales du palmier, de façon que ces branches, protégées du soleil, ne deviennent pas vertes en synthétisant de la chlorophylle. Cette couleur très claire est le symbole de la pureté, car, à l'entrée de Jésus à Jérusalem, le sol jonché de palmes ne devait pas être impur sous les sabots de l'âne qui portait le Christ. À propos de l'âne, il porte souvent sur son échine une croix sombre formée par sa petite crinière et une ligne de poils courts perpendiculaires à cette crinière. On dit en Corse que l'âne a cette croix depuis qu'il a été sanctifié en servant de monture au futur crucifié. En plus des rameaux de palmes, on porte aussi en Corse des rameaux d'olivier, signe de paix et d'abondance. Aussi, avec un seul brin de palme on peut faire : une petite croix, appelée « crucetta », ou des petits clochers appelés « campanile ». On peut aussi faire avec 4, 6, 8, 10, voire 12 brins de palmes des étoiles appelés « stelluretta » qui seront fixées à tous les crucifix. On les place ensuite dans les maisons ou encore aux rétroviseurs des voitures.
  • En Bulgarie, des branches de saule pleureur.

Le dimanche des Rameaux - Le blog d' Anne Paingault

En règle générale, les rameaux sont conservés durant toute l'année après leur bénédiction le dimanche des Rameaux et sont ramenés le mercredi des Cendres du carême suivant (pour justement être transformés en cendres imposées durant la messe sur le front des fidèles).

Âne des Rameaux

Dans certaines villes du monde germanique, au Moyen Âge, on tirait dans les rues lors du dimanche des Rameaux, le Christ des Rameaux, une sculpture en bois représentant le Christ juché sur un âne muni de roulettes, et des rameaux étaient jetés sur le sol à son passage.

le Palmesel (« Ane des Rameaux) : statue du Christ sur l'âne entrant à Jérusalem, monté sur chariot. Vers 1380. Le « Palmesel » est une représentat… | Sculpturen
cedidoca.diocese-alsace.fr

 

Dictons et expressions

Le printemps étant encore source de nombreuses perturbations, un dicton météorologique est associé à ce dimanche : « Le vent qui souffle sur les Rameaux ne changera pas de sitôt. »

« Fêter Pâques avant les Rameaux » : pour une femme, être enceinte avant le mariage.

Dimanche des rameaux 2020 : découvrez le vent de l'année - Actualités La Chaîne Météo

 

 

Ane des Rameaux

article lu chez Argus, chez qui j'ai appris cela : https://lesyeuxdargus.wordpress.com/2013/10/15/le-palmesel-ou-ane-des-rameaux/

Palmesel ou anes des Rameaux

Ceci n’est pas un jouet d’enfant mais un « Palmesel »…

Palmesel signifie « âne des Rameaux » en allemand. Il s’agit d’une sculpture en bois figurant le Christ chevauchant un âne, fixée sur une planche à roulettes. Ces « sculptures à roulettes » étaient tirées par les pèlerins lors des processions organisées au Moyen-âge le dimanche des Rameaux pour célébrer l’entrée triomphale du Christ à Jérusalem.  Les célébrations du dimanche des Rameaux existent depuis le IVe siècle. Au départ, la sculpture représentant le Christ à dos d’âne est posée sur un char. Puis à partir du XIIIe siècle, en Allemagne du Sud, en Alsace et en Suisse, on a l’idée de la monter sur des roulettes. Ces sculptures rencontrent un grand succès. Elles ont l’avantage de rendre très vivante et concrète la liturgie des Rameaux.

Les sculptures animées destinées à mettre en scène la Passion du Christ sont fréquentes dans l’art médiéval tardif (XIIIe au XVe siècle). Outre les ânes des Rameaux, il existait des sculptures du Christ avec des bras articulés afin de pouvoir recréer les différentes étapes de la Crucifixion, de la Déposition et de la Mise au Tombeau. Le vendredi Saint, une sculpture du Christ était déposée dans un tombeau en bois et à l’Ascension, on élevait à l’aide d’une corde une sculpture du Christ ressuscité jusqu’à la voûte de l’église, où il disparaissait dans une grande ouverture.

Cependant, cela ne va pas durer. La Réforme protestante et la Contre-Réforme catholique vont avoir raison des ânes à roulettes. Les protestants interdisent la vénération des images religieuses et détruisent les ânes de Rameaux qui provoquent une telle idolâtrie. Ils sont bientôt imités par les catholiques qui interdisent les Palmesel en 1782 considérant que la procession des Rameaux est un moment de recueillement qui annonce la mort prochaine du Christ et non un défilé de carnaval ! Les ânes des Rameaux déclarés hérétiques sont donc détruits, brulés, découpés et même noyés par le population !… Heureusement une cinquantaine d’entre eux réussissent à échapper à la destruction, soigneusement cachés ou oubliés dans des remises et greniers. C’est le cas de celui-ci qui a été acheté en 2005 par le musée national du Moyen-âge. La sculpture en tilleul polychrome mesure 1,20 m de haut et représente le Christ vêtu d’un manteau de pourpre, bénissant de la main droite et tenant la bride de l’âne sur la main gauche.

Christ des Rameaux - Allemagne - 1520 -
Allemagne, 1520 (source : http://asinusaureus.canalblog.com/albums/bible/photos/45259418-christ_des_rameaux___allemagne___1520__.html)

et sur wikipedia

Christ des Rameaux
Christ des Rameaux, fin du xve siècle, Allemagne du Sud, Musée national du Moyen Âge.

On appelle Christ des Rameaux ou Palmesel (en allemand « âne des Rameaux ») une représentation de Jésus-Christ monté sur un âne, le tout placé sur une plate-forme en bois munie de roulettes. La statue servait au Moyen Âge pour la procession du dimanche des Rameaux qui commémore l'entrée triomphale du Christ à Jérusalem.

Historique

Les processions des Rameaux sont organisées à Jérusalem à partir du ive siècle, et se répandent en Occident à partir du ixe siècle. Le recours à une statue mobile est attesté pour la première fois dans la Vita d'Ulrich d'Augsbourg (v. 924-v. 973) : saint Ulrich bénit des rameaux, puis une effigie du Christ monté sur un âne est promenée en tête de procession. Le plus ancien exemplaire conservé de Christ des Rameaux, au Musée national suisse de Zurich, est daté de la fin du xiie siècle.

Au Moyen Âge, le Palmesel appartient généralement à une paroisse ou à un monastère, qui le conserve dans la sacristie ou derrière l'autel de l'église. La statue est en bois polychrome ; le Christ est représenté vêtu d'un manteau de pourpre, bénissant de la main droite et tenant la bride de l'âne sur la main gauche. Sa taille varie entre l'échelle humaine et celle d'un jouet. Le Palmesel est sorti le dimanche des Rameaux et prend la tête d'une procession qui fait le tour de l'église, ou se rend à une autre église, accompagné d'hymnes et d'hosannas qui reprennent l'Évangile de Matthieu : « Hosanna au Fils de David ! Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur ! Hosanna dans les lieux très hauts ! » La statue est tirée par des représentants des guildes ou des personnes plus modestes ; il arrive que des personnes bannies de la ville puissent obtenir leur pardon en prenant part à l'effort. Le Palmesel est la seule sculpture de procession à ne pas contenir de reliques et à ne posséder aucun pouvoir miraculeux. Un exemplaire à Vérone est toutefois censé renfermer des ossements de l'âne ayant porté Jésus-Christ, qui aurait fui Jérusalem après la Passion et fini ses jours en Italie.

La tradition du Christ des Rameaux disparaît à l'époque moderne. Dans les pays germaniques, la Réforme protestante met fin aux processions, jugées trop proches de l'idolâtrie. Dans les régions catholiques, elles perdent graduellement leur aspect religieux : des enfants peuvent par exemple monter l'âne moyennant finances. La pratique est interdite par l'Église catholique en 1782, et beaucoup d'exemplaires sont détruits par la population. Elle reste attestée dans certaines localités au xixe siècle, dont Oberammergau en Haute-Bavière, où elle répond à un vœu effectué par la ville lors d'une épidémie de peste en 1633 : l'acteur jouant le Christ monte un cheval vivant. Une cinquantaine d'exemplaires seulement sont connus à la fin du xixe siècle. Ils datent de la fin du Moyen Âge, sont tous anonymes, et proviennent pour la plupart du monde germanique : Alsace, Autriche, Allemagne du sud-ouest, Tyrol ou Suisse. En possèdent dans leurs collections le Museum Schnütgen de Cologne, le Musée national du Moyen Âge et le musée du Louvre à Paris, le Germanisches Nationalmuseum de Nuremberg, le Metropolitan Museum of Art de New York, le musée de l'Œuvre Notre-Dame de Strasbourg ou encore le Landesmuseum Württemberg de Stuttgart.


Christ des Rameaux, Souabe, fin du Moyen Âge, musée du Louvre.

Publicité
Commentaires
Newsletter
Publicité
Derniers commentaires
Publicité