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Anges ou Démons ?
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17 décembre 2020

Gâteaux de Noël européens

et après les repas de Noël, les desserts dégustés à Noël.

toujours article copié chez Europe is not dead, qui fait de formidables recherches.
source : https://europeisnotdead.com/fr/gateaux-de-noel-europeens/

 

“L’Europe elle-même est l’incarnation de la diversité.”

Ulrich Beck

european-christmas-cake

N’est-ce pas vous qui siffliez un chant de Noël hier ? Ai-je tort ou vous avez aussi commencé à penser aux cadeaux de Noël, l’autre jour, dans ce beau magasin aux lumières si attrayantes ? Et la semaine dernière, n’est-ce pas vous encore qui avez regardé avec joie les employés municipaux commencer à installer les lumières de Noël dans votre rue ? Ne vous inquiétez pas, vous n’êtes pas seuls: c’est juste que l’esprit de Noël s’installe parmi nous ! Aussi, afin de participer à cette excitation annuelle, laissez-moi vous aider à explorer l’un des éléments les plus importants de Noël: les gâteaux que nous, Européens, cuisons pour la veille de Noël ! Où que vous soyez en Europe, il existe forcément un dessert traditionnel à apprécier les soirs des douces nuits de l’avant. Mais cette année, vous voudrez peut-être faire quelque chose d’un peu plus original ! Alors pourquoi ne pas regarder de plus près la liste suivante des gâteaux de Noël européens ? Vous pourriez finalement opter pour un spectaculaire Kransekake norvégien, goûter au délicieux Šakotis lituanien, saliver sur le savoureux Panettone italien ou apprécier les exquises Fritule croates. Peu importe ce que vous finirez par décider, la chose la plus importante est de profiter d’un dîner splendide avec vos proches. Permettez-moi donc de profiter de cette occasion, pour vous souhaiter, une bonne fois pour toute, un joyeux Noël !

Portugal

Bolo Rei

Commençons par l’un des gâteaux les plus traditionnels du Noël portugais: le Bolo-Rei, ou  “gâteau du roi”, originaire de France et qui n’est arrivé au Portugal qu’au milieu du XIXe siècle. On le déguste traditionnellement le 25 décembre pour la Nativité et le 6 janvier pour l’Epiphanie. Ce gâteau de pain est rond avec un trou au centre, comme une couronne. Il est décoré de fruits confits et de noix pour symboliser les cadeaux offerts par les Rois Mages. Des noix et des fruits confits et séchés agrémentent aussi l’intérieur du Bolo Rei. Comme en France, les Portugais mettent aussi une fève dans le gâteau : selon une légende, un boulanger aurait ajouté une fève à son gâteau pour régler un différend au sujet de qui, parmi les nombreux Rois Mages, pourrait aller délivrer les cadeaux à l’enfant Jésus. Les Mages qui auraient trouvé une fève dans leur part du gâteau auraient été choisis pour accomplir cette mission. Au Portugal, celui qui tombe sur la fève est censé être celui qui devra acheter ou cuire le gâteau l’année suivante !

Espagne

Rosca de Reyes

Le Rosca de Reyes est traditionnellement cuit en Espagne pour la Journée des Rois, célébrée le 6 janvier, soit douze jours après Noël, pour marquer la fin de la période de Noël. Les enfants espagnols reçoivent également leurs cadeaux ce jour-là. Généralement, il prend une forme ronde (comme le nom de ‘Rosca‘ l’indique d’ailleurs) et peut être rempli de crème et décoré avec des fruits confits. En Espagne aussi on cache une figurine et une vraie fève dans le gâteau – celui qui trouve la figurine sera le roi ou la reine du jour, mais celui qui trouve la fève devra payer pour le gâteau ! La tradition de placer une figurine dans le gâteau est très ancienne. Le petit Jésus caché dans du pain symbolise en fait la fuite de la Sainte Famille, fuyant le Massacre des Innocents du roi Hérode.

France

La Bûche de Nöel

Voici un délicieux dessert traditionnel français servi après le dîner de Noël: la Bûche de Noël. C’est un rouleau de gâteau léger, recouvert de chocolat ou de crème au beurre dont la texture est censée ressembler à l’écorce d’une bûche, afin de rappeler la vieille tradition de brûler une bûche spéciale le soir de Noël. Traditionnellement, la Bûche de Noël est décorée avec du sucre de confiseurs pour ressembler à de la neige. Comptez parmi les autres décorations de gâteau possibles, des branches d’arbre réelles, des baies fraîches, ou des champignons faits de meringue ou de massepain. La recette originale de la Bûche de Noël a émergé au cours du 19ème siècle et son nom à l’origine se rapportait à la vraie bûche (de bois). C’est devenu le nom du gâteau seulement après que la coutume de brûler une bûche spéciale était tombée en désuétude, vraisemblablement pendant la première moitié du 20ème siècle. Jusqu’à récemment, la France occupait une place de choix dans le Guinness Book of Records avec la plus longue Bûche de Noël jamais conçue, mesurant très respectablement 207,80 mètres !

Islande

Vínarterta

Véritable spécialité culinaire depuis 1875, la Vínarterta a pour principale vertu de nourrir en millefeuilles les corps, les cœurs et les esprits des Islandais depuis des générations. C’est un gâteau rayé distinctif, raffiné et délicieux fait à la main avec sept fines couches parfumées de gâteaux de vanille remplis de fruits, puis glacé avec de la vanille pure et de la crème au goût d’amende. Faire une Vínarterta est tout un art. Elle peut être faite de plusieurs façons, mais la plus prisée est peut-être celle d’empiler des gâteaux très fins ou des couches de gâteaux en forme de biscuits et d’y ajouter le remplissage plus traditionnel de pruneau ou de framboise. La Vínarterta est meilleure quelques jours après sa cuisson pour permettre aux fruits et aux arômes de donner tout leur potentiel. Pendant que vous appréciez votre gâteau islandais traditionnel, je voudrais en profiter pour vous souhaiter Joyeux Noël en Islandais, soit « Gleðileg jól »! Avec ça aussi, on en a plein la bouche…

Irlande

Irish Christmas Cake

Il existe des centaines de recettes différentes pour le gâteau de Noël en Irlande, mais toutes sont de légères variations du même thème. Dans tous les cas, c’est un gâteau spongieux, riche, légèrement épicé et fourré avec des fruits et des noix. Le gâteau de Noël en Irlande est traditionnellement cuit au moins 6 à 8 semaines avant Noël, puis “nourri” de whisky régulièrement jusqu’au grand jour. Le gâteau fini aura normalement un glaçage de massepain en première couche, puis un glaçage blanc au dessus. Ce n’est certainement pas un gâteau rapide à faire où il suffit de jeter des ingrédients dans un mixeur, de faire cuire le tout au four et de le manger directement. Loin de là ! Surtout si vous prévoyez de faire un bon glaçage. Non, le gâteau de Noël irlandais est tout sauf une partie de plaisir, mais il vaut certainement l’effort car aucun Noël irlandais ne serait complet sans ‘LE gâteau’. Avec ses fruits riches et l’addition abondante d’alcool, le gâteau de Noël a une place importante sur la table de Noël irlandaise traditionnelle.

Royaume-Uni

Chritsmas Pudding

Aucun Noël britannique ne serait complet sans son Pudding de Noël. Le Pudding de Noël traditionnel est une (sorte de) gâteau brun avec des raisins secs, des noix et des cerises. Il ressemble à un fruitcake, sauf que le pudding est cuit à la vapeur et fruitcake est cuit au four. Le pudding est composé de nombreux fruits séchés maintenus ensemble par des œuf et de la graisse, parfois humidifié et mélangés à de la cannelle, de la muscade, des clous de girofle, du gingembre et d’autres épices. Traditionnellement, les puddings étaient confectionnés immédiatement après le dimanche “avant l’Avent” – ce jour est devenu connu comme le “Stir-up Sunday“. Mais ce que nous connaissons aujourd’hui comme le Pudding de Noël n’est pas exactement ce qu’il était à l’origine ! Le pudding de Noël était au 14ème siècle un porridge appelé “frumenty” à base de morceaux de boeuf et de mouton avec des raisins secs, des groseilles, des pruneaux, du vin et des épices. Cela prenait alors plus souvent la forme d’une soupe et était mangé comme un repas de jeûne en préparation des festivités de Noël. Appétissant, non? Non? Décidemment, ces Anglais et la gastronomie…

Norvège

Kransekake

Alors, là, pour un gâteau impressionnant, c’est un gâteau impressionant ! Le Kransekake norvégien et sa forme spectaculaire, est tout ce que vous pouvez aimer, entre la pâte à modeler, les boudoirs et des froufrous – tout ça enroulé en un gâteau étonnant. Le Kransekake ressemble à une tour, ce qui a d’ailleurs inspiré un autre de ses noms, le gâteau Tour (Tårnkake en norvégien). Il est composé d’amandes, de sucre glace et de blancs d’œufs. La pâte est un peu plus grossière que le massepain et garde un aspect peau d’amande pour le rendre plus “rustique”. Le Kransekake se fait en composant des anneaux de tailles différentes, qui sont ensuite empilés en une pyramide. Le tout est maintenu ensemble par un givrage entre les couches. Pour la décoration, il faut compter sur les habituelles guirlandes de Noël, des bonbons, des sucettes, des bougies et de petits drapeaux norvégiens. En Norvège, un Noël sans Kransekake est tout simplement impassable. Ce gâteau est également servi à de nombreuses autres célébrations durant l’année, telles que des anniversaires, des mariages et le 17 mai (Syttende Mai), qui est la fête nationale norvégienne.

Suède

Saffransbullar

Le festival de Sainte-Lucie commence la saison de Noël dans la tradition suédoise. Cette Sainte-Lucie apparaît comme une jeune fille portant une couronne de verdure et des bougies allumées sur sa tête (oui, oui!). Elle porte dans ses mains un plateau de Saffransbullar cuites au four. Ces espèces de brioches sucrées sont aromatisés avec du safran et des raisins secs et prennent souvent la forme de “chats de Lucia”, les lussekatter (oui, oui, on s’amuse bien en Suède!). En dépit d’être l’épice la plus chère du monde, le safran est largement utilisé dans la cuisine suédoise. Chaque Suédois a ses petits secret et prétend pouvoir faire les meilleurs petits pains au safran, les plus moelleux, les plus savoureux, incomparables et inégalés. Il n’est pas rare pour les enfants d’aider à construire de petites maisons en pâte de Saffransbullar pour célébrer Noël. Ah, ces Suédois… vraiment mystérieux!

Finlande

Joulutorttu

À Noël, les mamans et les papas finlandais préparent toujours leur Joulutorttu traditionnelle. Ces pâtisseries sont de petites tartes en forme d’éolienne avec un fourrage de confiture de pruneaux. Elles peuvent prendre d’autres formes et de la confiture de pomme peut être utilisée à la place de la confiture de pruneaux. Le nom de Joulutorttu se traduit par “tarte de Noël” (“torttu” signifiant tout simplement ‘tarte’). Les Joulutorttu sont également connu sous le nom de Tähtitorttu (Tartes étoilées) et sont traditionnellement préparées avec une crème au quark et au beurre. Bien qu’elles nécessitent un peu de travail pour la composition en forme d’éolienne, une seule bouchée d’une de ces tartes fraîchement sortie du four vous apprendra que tous vos efforts en valent bien la peine. Pour nos amis finlandais, l’odeur de la confiture de pruneaux qui s’échappe de la poêle réveille tous les souvenirs d’enfance. Les Joulutorttus sont surtout fabriqués en Finlande mais aussi en Suède, bien que les médias suédois aient accusé les pâtisseries de leurs voisins d’être “en forme de croix gammée” – ce qui, bien sûr, ne peut être qu’une gentille tacle entre voisins.

Danemark

Drømmekage 

Noël en danois se dit Jul (un vieux mot nordique pour ‘fête’) et c’est la plus grande fête au Danemark. Nous savons tous que les Danois aiment la bonne nourriture. Pendant la saison de Noël, ils peuvent compter sur le meilleur gâteau au monde : le Drømmekage. Ce dernier est comme un “doux rêve”, et c’est d’ailleurs ce que son nom veut dire. Le gâteau en lui-même est sucré, spongieux et rempli de fèves de vanille, tandis que la garniture est épaisse et sucrée avec du caramel, une saveur de noix de coco qui reste collée à vos papilles. Cette éponge de noix de coco caramélisée transforme tous ceux qui la goûtent en fidèles partisans. Notez que le gâteau est encore plus savoureux le lendemain de sa cuisson. Potentiellement originaire de Brovst dans la région nordique de Nordjylland, ce gâteau de Noël préféré des Danois est plutôt un nouveau venu dans leur gastronomie, puisqu’il a fait sa première apparition au cours de la deuxième moitié du 20ème siècle.

Pays-Bas

Kersttulband

C’est la période de Noël, et cette période spéciale de l’année est célébrée aux Pays-Bas avec de la bonne nourriture (pour une fois !), des repas de famille et encore plus de bonne nourriture. Durant cette période, les Hollandais font cuire un vieux gâteau traditionnel en forme de turban, le Tulband. Habituellement, le Tulband est un simple gâteau rond, mais pour Noël, il devient un dessert très spécial. Riche en beurre, sucre et fruits secs, de généreuses tranches de ce gâteau sont souvent servies lors de la visite d’un ami ou de membres de la famille. Le Tulband peut tenir plusieurs jours, notamment du fait de sa consistance. Décorez-le avec un beau nœud rouge, offrez-le comme cadeau, ou gardez-le pour vous-même afin de l’apprécier pendant les vacances de Noël ! Peu importe ! Les cerises confites rouges et vertes vous apporteront quoi qu’il en soit cette douce sensation des festivités d’hiver…

Belgique

Cougnoux

Bien sûr, les Belges apprécient aussi la délicieuse Bûche de Noël, tout comme les Français. Mais ils ont aussi un type très particulier de brioche, le Cougnou, qu’ils préparent au cours des vacances de Noël, en particulier en Flandre. Le Cougnou, ou pain de Jésus, est un pain sucré qui prend la forme d’un enfant Jésus. Il est fait avec de la farine, des œufs, du lait, de la levure, des raisins secs et du sucre. Habituellement, les Belges donnent le Cougnou aux enfants le jour de Noël et à la Saint-Martin, lesquelles le savourent avec une tasse de chocolat chaud. Ce pain semble originaire de l’ancien Hainaut, bien qu’on le retrouve maintenant dans tout le sud des Pays-Bas. Il est décoré de façons différentes selon les provinces : avec des cercles de terracotta  au Hainaut et en Flandre romane, avec des incisions à Cambraisis, avec des fleurs ailleurs… Les ronds étaient traditionnellement fabriqués avec de l’argile provenant de Baudour mais sont maintenant faites avec du plâtre.

Allemagne – Autriche

Dresdner Stollen

Le Stollen de Dresde, un pain lourd et humide rempli de fruits, a été mentionné pour la première fois dans un document officiel en 1474, sur un projet de loi pour l’hôpital chrétien de Saint-Barthélemy. A cette époque, cependant, il n’y avait aucune volonté de faire plaisir pour les fêtes : ce pain de jeûne en période médiévale était conçu à partir de farine, de levure et d’eau. Depuis le Stollen a évolué pour devenir le Dresdner Stollen, vendu, entre autres, au marché de Noël de la ville de Dresde, le Striezelmarkt. Ce Stollen spécial est produit dans la ville de Dresde et se distingue par un sceau spécial représentant le roi Auguste II le Fort. Attention, ce Stollen “officiel” est produit par 150 boulangers de Dresde seulement ! Chaque année les Stollenfest ont d’ailleurs lieu à Dresde. Cette tradition historique a duré jusqu’en 1918 au moment de la chute de la monarchie et a repris quelques décennies plus tard, en 1994, autour de l’histoire de Dresde.

Suisse

Chräbeli

Une des meilleures choses à Noël en Suisse sont certainement ses Chräbeli ou, plus précisément, ses biscuits au goût anis. Trois choses sont nécessaires pour réussir ces petits biscuits suisses de Noël : une bonne recette, un peu d’expérience et beaucoup de patience. Les Chräbeli sont spécialement fabriqués et vendus dans des boîtes-cadeaux spéciales avant et pendant les vacances d’hiver et sont dégustés avec du thé, du café ou du chocolat chaud. Ils sont très populaires chez les Suisses et, à ce qu’on dit, les touristes l’apprécient aussi beaucoup. Le principal ingrédient aromatique de ces biscuits est l’anis, qui enrichit son goût et donne cette odeur typique de Noël (qui vient de dire « Comme le Pastis ? »). On les confectionne avec des oeufs, du sucre de confiseur, du sel, de la farine et des cerises confites. Les Chräbeli sont délicieux, mais il existe aussi d’autres sortes de coockies suisses comme le Brunsli (brownies suisses), le Zimtsterne (étoiles citronnées), le Kokosmacarönli (macaron à la noix de coco) et le Basler Läckerli (biscuit épicé).

[ajout personnel : et les biscômes (pain d'épices) pour la Saint Nicolas]

Italie

Panettone

Noël est pour bientôt, et en ce qui concernent les Italiens, la nourriture est évidemment un des composants principaux de leurs festivités. En effet, aucun repas de Noël n’est complet sans dessert, mais quand il s’agit de gâteaux de Noël traditionnels italiens, vous serez ravis de déguster le célèbre Panettone. C’est un gâteau qui vient de Milan avec un goût sucré et léger et une forme distinctive de dôme. La pâte à gâteau nécessite plusieurs heures de préparation car elle doit être pétrie d’une manière similaire au levain, trois fois avant d’être cuite. Le Panettone est souvent comparé aux gâteaux aux fruits secs parce que les deux sont traditionnellement fait avec des raisins secs et des fruits confits. Le mot “Panettone” dérive du mot italien “Panetto“, qui signifie un petit gâteau de pain. Le suffixe italien “-one” change le sens de mot pour “gros gâteau”. Les origines de ce gâteau semblent être anciens, remontant à l’Empire romain, lorsque les anciens Romains adoucissait un type similaire de gâteau avec du miel.

Tchéquie

Vanocka

Les Vanocka font partie intégrante de la période de Noël en Tchéquie, qu’ils soient faits à la maison ou achetés en magasin. À un moment de l’histoire, les Vanocka ne pouvaient être fabriqués que par un boulanger qui était membre d’une guilde. Sa recette est semblable au chałka polonais, au challah juif, aux fonott kalacs hongrois et à d’autres pains d’oeufs d’Europe orientale. Préparer un Vanocka n’est pas simple car il faut suivre bon nombre de coutumes lors de la préparation, le tressage et la cuisson de la pâte pour s’assurer un gâteau réussi. Le maître ou la maitresse de maison doit mélanger la pâte en portant un tablier blanc et un mouchoir, il ou elle ne doit pas parler, et est censée sauter sur place tandis que la pâte monte. Une autre coutume consiste à ajouter au Vanocka une pièce de monnaie (comme dans une galette des rois). La personne qui la trouve dans sa tranche est assuré d’avoir une bonne santé et de la richesse pour l’année qui arrive. Par contre, laisser brûler un Vanocka est un mauvais présage.

Slovaquie

Štedrák

Le Štedrák est un gâteau stratifié. Les couches sont faites de pâte levée, et sont remplis avec les garnitures traditionnelles du village : confiture de prunes, graines de pavot, noix moulues, et fromage d’agriculteur. Imaginez en gros une roulade de graines de pavot, et des tvarožník tous fusionnés dans une espèce de bombe calorique. Ce gâteau était à l’origine un pain de cérémonie traditionnelle pour les vacances, semblable au kračún, qui était censé avoir des pouvoirs magiques. Ce pain était préparé pour le dîner de la veille de Noël, et les nombreuses couches symbolisaient l’abondance, la fertilité et la bonne récolte. Croire aux pouvoirs magiques du Noël était répandue dans les temps anciens. Quand le jour de Noël coïncidait avec le Nouvel An : l’on disait que ce que l’on faisait pour Noël, on devrait le répéter pendant toute l’année à venir. De nos jours, le Štedrák n’est préparé que rarement. Au lieu de cela, on retrouve sur les tables de Noël slovaques un gâteau à base de graine de pavot (makovník), des rouleaux de noix (orechovník), ou divers biscuits de Noël assortis.

Pologne

Makowiec

En Pologne, les grands-mères sont habituées à faire plusieurs Makowiec pour chacun de leurs filles et fils, car sinon, ils pourraient bien se battre pour s’en emparer ! Le Makowiec est gâteau à pâte de levure qui est enroulée autour d’une garniture à base de graine de pavot. Le remplissage peut être fait à la main en faisant mijoter les graines de pavot dans du lait, en les laissant tremper toute la nuit avant de les broyer finement dans un mixeur. Comme les graines de pavot sont l’ingrédient principal du gâteau, cela se reflète dans son nom (“mak” signifie pavot en polonais), même si plusieurs autres ingrédients ajoutent aussi du caractère au gâteau. Traditionnellement, on peut aussi ajouter des ingrédients comme des sultanines, des noix hachées, un zeste d’orange, un zeste de citron et du sucre vanillé. Le mélange du pavot et des notes d’amande et d’orange rend le gâteau assez léger. C’est un excellent dessert à apprécier avec une tasse ou un café. Vous devriez certainement essayer, si vous ne l’avez pas encore fait !

Lituanie

Šakotis

On retrouve invariablement l’unique Šakotis sur les tables lors d’occasions spéciales en Lituanie. Aucun mariage, baptême, anniversaire, jour de Pâques ou de Noël n’est célébré sans lui. C’est aussi un souvenir à rapporter dans les valises des touristes. C’est un gâteau fait de beurre, d’œufs, de farine, de sucre et de crème, cuit sur une broche rotative dans un four ou sur un feu ouvert. Le Šakotis est un gâteau exceptionnel qui serait difficile à faire à la maison car il nécessite un équipement spécial et beaucoup d’efforts. Son nom signifie “l’arbre ramifié” ou “l’arbre avec de nombreuses branches” en raison de sa forme distinctive (il est souvent conique, comme un sapin, et avec des coulures qui forment des branches). Les boulangeries qui font des Šakotis gardent leur recette comme un secret bien gardé. Certaines sources affirment que le premier Šakotis aurait été cuit en Europe au 15ème siècle. Le gâteau est devenu populaire pendant le Commonwealth polonais-lituanien (1569-1791). Ses origines sont attribuées soit à la reine italienne Bona Sforza de Pologne ou à la tribu Baltique des Yotvingiens.

Lettonie

Piparkūkas

Qu’est-ce que le pain d’épices letton, les soi-disant Piparkūkas? Ce sont de petits biscuits de gingembre, fins, épicés et croustillants, avec des clous de girofle, de la muscade, des poivrons, des épices, de la coriandre, de la cardamome et de la cannelle. Notez qu’une telle symphonie d’épices n’est nulle part présente dans les autres plats lettons! Noël en Lettonie est impensable sans un grand plateau de ces Piparkūkas. C’est un passe-temps national dans les jours précédents Noël – du pain d’épice, tout préparé, acheté en magasin ne suffit pas. Cependant, la majorité des magasins et des boulangeries sera heureuse de proposer à la vente la pâte de pain d’épice indispensable pour faire les Piparkūkas. La plus grande discussion durant la période de Noël est donc quelle pâte choisir : certaines vous donneront des gâteaux croustillants et croquants, tandis que d’autres auront un résultat plus sucré et doux.

Estonie

Piparkoogid

Noël et le Nouvel An ne seraient pas les mêmes sans PiparkoogidPiparkoogid se traduit par “gâteaux au poivre”, et ce sont des “must-have” en Estonie. Les mamans et les papas à travers le pays roulent, découpent et cuisent des biscuits de pain d’épice avec leurs chers enfants. Les cafés remplacent leur traditionnel chocolat-avec-cuppa et piparkook-avec-cuppa par des Piparkoogid. Ces derniers sont en fait préparés avec beaucoup d’épices différentes, de la cannelle, du gingembre, de la clou de girofle, de la cardamome, de la muscade, de la peau d’orange ou du poivre noir. La partie la plus importante de la préparation de la pâte est la combustion du sucre, car le sucre brûlé donne au Pipparkogid sa couleur brune. Il est bon de laisser reposer la pâte pendant au moins 24 heures. Ce n’est pas grave, car ces délicieux gâteaux peuvent rester au réfrigérateur pendant plus d’un mois.

Biélorussie

Kutia

Noël en Biélorussie, à l’instar de Noël en Albanie, occupe souvent la deuxième place derrière les célébrations de la Saint-Sylvestre, hérité de la période de l’époque soviétique, où l’idéologie exigeait l’abandon des vacances “occidentales” et religieuses. À l’époque de Noël, cependant, les Biélorusses apprécient leur Kutia, un pudding à grains sucrés, traditionnellement servi aussi en Ukraine, en Russie et dans certaines parties de la Pologne. Le Kutia est souvent le premier de douze plats lors du traditionnel repas de la veille de Noël (également connu comme Svyata Vecherya). Il est rarement servi à d’autres moments de l’année. Traditionnellement, il était fait de bleuets, de graines de pavot, de miel, de divers noix, de fruits secs et de raisins secs. Dans de nombreuses recettes, on utilise également du lait ou de la crème. Dans certains pays slaves, le riz est également un ingrédient important.

Ukraine

Perekladanets

Le nom Perekladanets vient du mot ukrainien “couche” et se réfère aux quatre couches minces de la pâte de levure sucrée utilisée pour les confectionner, accompagné de divers garnitures comme le pavot, la date, l’abricot ou plus simplement du sucre de cannelle. Riche et satisfaisant, ce gâteau est semblable à la Torte russe, sauf que ce dernier est fait avec trois couches de pâte et un glaçage de meringue. Notez que, selon le calendrier julien, les jours de fête de Noël ukrainiens commencent le 6 Janvier, la veille de Noël, et se terminent le 19 Janvier, l’Epiphanie. Lorsque l’Ukraine faisait partie de l’ancienne Union soviétique, le jour de Noël n’était pas un jour férié mais les traditions de Noël n’étaient pas oubliées. Après l’indépendance de l’Ukraine en 1991, le jour de Noël est devenu un jour férié. Beaucoup de traditions ukrainiennes de Noël sont basées sur des coutumes païennes pré-chrétiennes.

Roumanie – Moldavie

Cozonac

À Noël, les mères roumaines préparent la pâte pour faire leurs Cozonac, ces délicieux pains remplis de diverses garnitures. A la cuisson, les odeurs du Cozonac agitent les sens. La veille de Noël, les parents et leurs enfants se déplacent de maison en maison dans les villes et les villages roumains avec des instruments de musique pour chanter des chansons de Noël aux voisins, lesquels les accueillent avec des Cozonac. Ce type de gâteau sucré proche du Stollen allemand est un peu comme une brioche, enrichi d’oeufs, préparé en ajoutant un zeste de citron. En Roumanie, les recettes de garnitures diffèrent considérablement d’une région à l’autre. Selon la région, on peut y ajouter soit des raisins secs, des écorces râpées d’orange ou de citron, des noix ou des noisettes et des saveurs de vanille ou de rhum. Il est possible que le premier Cozonac ait été fait dans l’Egypte ancienne. Il était peut-être sucré avec du miel et rempli de graines. Les Grecs se sont inspirés des Egyptiens pour développer leur cuisine, qui, à son tour, aurait influencé le reste de la cuisine européenne.

Hongrie

Beigli

Le Beigli (ou quelquefois orthographié Bejgli) est un véritable régal hongrois à Noël. Cette pâtisserie est omniprésente au temps de Noël, vous pouvez l’acheter dans pratiquement n’importe quel magasin ou boulangerie. C’est en fait une sorte de roulade avec beaucoup de garniture. Les noix et les graines de pavot sont traditionnelles, mais ces jours-ci les Hongrois expérimentent aussi de nouvelles garnitures, telles que la purée de châtaignes ou même du Nutella. Comme c’est un met traditionnel en Hongrie, il existe autant de recettes que de familles. La pâte, par exemple, peut être une pâte brisée ou une pâte feuilletée. Certaines recettes requièrent de cuire la garniture dans du lait, d’autres requièrent simplement de la mélanger avec de la pomme râpé pour humidifier le tout. Le Beigli est originaire d’Allemagne mais il est apparu en Hongrie au 19ème siècle pendant la monarchie austro-hongroise.

Slovénie

Potica 

Le Potica est un gâteau traditionnel de la période de Noël en Slovénie. Comme il est très riche, c’est donc vraiment un gâteau que l’on fait cuire pour des occasions importantes, comme Noël ou Pâques. Le Potica est un gâteau de pâte roulée avec différents remplissages. La traduction française la plus proche du mot Potica serait d’ailleurs “le rouleau de noix”, également connu aux États-Unis et dans d’autres pays slaves. Toutefois la garniture du Potica ne se limite pas aux noix, mais peut également comprendre du fromage, des raisins secs, des graines de pavot et de l’estragon. Les garnitures modernes comprennent même aujourd’hui du chocolat. Le Potica a été mentionné pour la première fois par Primož Trubar, un prêtre luthérien qui a publié les premiers livres en langue slovène au 16ème siècle. Ce gâteau est une partie si importante du patrimoine slovène qu’il a été présenté deux fois sur ses timbres-poste !

Croatie – Bosnie Herzégovine

Fritule

Quelle est la meilleure façon de saluer ses invités pendant la saison de Noël en Croatie? Offrez-leur des Friture, bien sûr! Il n’y a, de nos jours, presque pas de maison dalmate sans cette pâtisserie, surtout la veille de Noël. Vous pouvez également le trouver sur les stands ambulants, dans différentes versions, même avec du chocolat. Cependant, les anciennes recettes sont très strictes à ce sujet : le sucre glace est la seule décoration autorisée. Les Fritules sont des boulettes de pâte de taille moyenne, aromatisées au zeste de citron et d’orange, de cognac de raisin (loza en croate) et/ou de rhum foncé et saupoudrées de sucre glace. Comme presque n’importe quelle maison aura son bol, il n’y a probablement aucune ménagère, surtout chez les femmes les plus âgées, qui n’aura pas sa propre recette, soit-disant la meilleure au monde, héritée des vieilles générations.

Serbie – Monténégro

Česnica

Le dîner de Noël en Serbie ne serait pas complet sans Česnica – un pain de cérémonie, rond, qui est un élément indispensable des célébrations de Noël. La préparation de ce pain peut être accompagnée de diverses règles et rituels. Le Česnica est habituellement fait avec de la farine de blé et cuit le jour de Noël ou tôt le matin de Noël par le chef de ménage ou la femme de la maison. L’eau pour la pâte est dans certaines régions recueillies le jour de Noël, avant le lever du soleil, depuis un puits, dans lequel une poignée de grain aura été jeté au préalable. La veille de Noël, vers midi, ou même plus tôt, les membres de la famille s’assoient à la table. Le ou la cheffe de la famille tient le Česnica devant lui, le fait tourner trois fois dans le sens inverse des aiguilles d’une montre. Le Česnica est ensuite soigneusement brisé entre les membres de la famille, de sorte que chacun obtienne sa part. On dit que le membre de la famille dont la part contient la pièce de monnaie sera exceptionnellement chanceux dans l’année à venir.

Bulgarie – Macédoine du Nord

Koledna pitka

Même si la Bulgarie est un pays chrétien à prédominance orthodoxe, le Rozhdestvo Hristovo, littéralement la “Nativité de Jésus”, est célébrée le 25 décembre, selon le calendrier grégorien. Le Koledna Pitka, le pain de Noël bulgare, est l’un des aspects les plus amusants du repas de la veille de Noël. Le pain est toujours bon, mais la partie amusante est la pièce à l’intérieur. Celui qui trouve la pièce est censé avoir une bonne fortune au cours de l’année à venir. Le Koledna Pitka est généralement servi autour de Noël ou du Nouvel An et prend diverses apparences en fonction de la façon dont vous façonnez la pâte. Il est censé être un pain que vous brisez et partagez pour des occasions spéciales

Albanie – Kosovo

Baklava

C’est un peu problématique de discuter des traditions de Noël en Albanie. Les relations de l’Albanie avec Noël ne sont pas aussi fortes que celles d’autres pays d’Europe de l’Est, et l’histoire et la culture sont à la fois responsables de ce phénomène. Les Albanais disent “Gëzuar Krishtlindjet!” pour se saluer les uns les autres à Noël. La fête de Noël est généralement un repas sans viande, composée de poissons, de légumes et de plats de haricots. Le Baklava est servi comme un dessert. Ce sont des pâtisseries riches et sucrées faites de couches de filo remplies de noix hachées et maintenues ensemble avec du sirop ou du miel. Il existe trois origines possibles pour les racines pré-ottomanes du Baklava : la tradition turque d’Asie centrale des pains en différentes couches, le gâteau de placenta romain, tel que développé par la cuisine byzantine, ou le lauzinaq persane.

Grèce – Chypre

Melomakarona 

Les Melomakarona sont des gâteaux de Noël traditionnels, merveilleusement épicés et trempés dans un sirop à base de miel. Ils sont sucrés, délicieux et addictifs ! De plus, si vous êtes intéressés, ils sont sans produits laitiers ! Le Melomakarona est un dessert en forme d’oeuf fait principalement de farine, d’huile d’olive et de miel. Avec les Kourabies ils sont des petits gâteaux traditionnels préparés principalement pendant la saison de Noël. Lors du roulage, ils sont souvent remplis de noix moulues. Après la cuisson, ils sont immergés pendant quelques secondes dans un sirop chaud fait de miel et de sucre dissous dans l’eau. Enfin, ils sont décorés avec des morceaux de noix. Pour les enfants et les parents grecs, ils sont la recette qui donnent aux maisons l’odeur particulière de Noël – un mélange de peau d’orange, de clous de girofle et de cannelle. Vous la sentez maintenant dans vos narines, cette odeur ?

Turquie

Lokum

Les Turcs célèbrent réellement ce qu’ils appellent, en français dans le texte, “Noel” le réveillon du Nouvel An et décorent également des arbres et échangent des cadeaux avec ceux qu’ils aiment. Dans les zones cosmopolites en particulier, les rues et les centres commerciaux sont ornées de décorations de Noël époustouflantes et vous pouvez même repérer un père Noël ou deux. Bien que pour la plupart, Noël est juste une journée régulière en Turquie, vous pouvez célébrer vos vacances de Noël en Turquie, un pays qui a une grande importance dans l’histoire du christianisme et profiter du fameux délice turc – le Lokum! C’est une famille de confiseries basée sur un gel d’amidon et de sucre. Ils se composent en grande partie de dattes hachées, de pistaches et de noisettes ou de noix liées par le gel. Les Lokum sont tout simplement délicieux !

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Commentaires
M
Bonjour.<br /> <br /> <br /> <br /> La Finlande était correcte. Ma femme les a fait pour ce Noël encore. Notre dessert traditionnel est le Zuppa Inglese dans notre famille. Ce n'est pas de la soupe, mais un dessert extrêmement délicieux. J'ai reçu la recette de mon professeur d'italien il y a plus de trente ans et depuis lors, ça a été notre dessert traditionnel de Noël! :)<br /> <br /> <br /> <br /> Joyeux Noël. Matti
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