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Anges ou Démons ?
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5 janvier 2020

Epiphanie (1/3)

Trois articles : le premier, issu de la France pittoresque, le second, de l'Internaute et le troisième du Figaro (lien : http://www.lefigaro.fr/langue-francaise/actu-des-mots/2018/01/07/37002-20180107ARTFIG00002-ce-que-vous-ne-savez-pas-sur-l-epiphanie.php?utm_source=CRM&utm_medium=email&utm_campaign=[20180107_NL_ACTUALITES]&een=d6b7260cbaa8759591cbf2c5134bd6f6&seen=6&m_i=xugHddakI45TIrOnIku_GR3xVvKULFihtivFlm1ScvSdn75CmYGAt%2BtVE%2BljbdwFPWZvyk0hI0uGdoafivKk3WzDtsEMXzjJxt ).
D'autres informations sur Nominis.

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La France pittoresque

Epiphanie veut dire apparition ; les Grecs employaient ce mot pour désigner, soit la présence des dieux sur la terre, soit leur manifestation quelconque par un signe visible. En mémoire de ces apparitions ou visions prétendues, ils avaient institué des fêtes qu’ils nommaient Epipkanics.

Dans la religion chrétienne, on appelle Epiphanie ou fête des Rois l’anniversaire du jour où Jésus-Christ se laissa voir aux mages qui vinrent-d’Orient, conduits par une étoile, pour l’adorer et lui offrir de l’or, de l’encens et de la myrrhe. L’opinion vulgaire suppose que ces mages étaient des rois, quoique l’Evangile n’en dise rien : on l’aura présumé à la richesse de leurs offrandes. Dom Cahnet pense, au contraire, que ces mages étaient trois savants de la Chaldée ; il va même jusqu’à donner leurs noms, qui étaient, suivant lui, Balthazar, Gaspard et Melchior. L’Evangile ne s’explique pas plus sur les noms que sur les qualités.

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Depuis une longue suite de siècles l’Epiphanie est devenue une fête de famille, dont nos poètes et nos prosateurs se sont plus à décrire la joyeuse solennité. Jamais clic n’a paru plus touchante que sous la plume de M. de Chateaubriand ; cependant tout le monde n’a pas partage’ son religieux enthousiasme. Dès le siècle précédent, on avait publié des livres contre le paganisme du Roi boit. On y soutenait que l’Epiphanie n’était qu’une réminiscence 3es Saturnales ; l’époque des deux fêtes, l’élection d’un roi, par laquelle débutait l’une et l’autre, la nature du mets principal, tout amenait des rapprochements contraires à la sainteté du christianisme. (Voy. Discours de Jean Deslions de Sentis, contre le paganisme du Roi boit.)

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Malgré cette opinion colorée de raisons spécieuses, il n’est pas probable que le festin des Rois nous ait été légué par les croyances païennes. L’argument le plus fort qu’on puisse opposer à ce système, c’est que la veille des Rois, célébrée durant plusieurs siècles par le choc des verres et par les cris d’allégresse, se solennisait dans les premiers temps par le jeûne le plus austère. On s’assemblait le soir pour s’édifier mutuellement par des exemples de recueillement et d’abstinence. Peu à peu ces réunions nocturnes perdirent quelque chose de leur gravité ; le scandale s’y glissa, sans avoir besoin de l’ombre d’une tradition ancienne ; il de vint bientôt si révoltant, que l’autorité des conciles fut obligée d’intervenir et de défendre ces assemblées. On ne put les abolir entièrement, mais du moins elles subirent une réforme salutaire. Le festin seul en est resté ; pour en marquer l’origine, on eut soin de bénir le gâteau qu’on y servait, et d’en consacrer à Dieu la première part. Ce trait seul exclut toute comparaison entre la fête des Rois et les Saturnales.

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L'Internaute

Qui aura la fève cette année ? Comme à chaque début d'année, les Français dégusteront une galette des Rois pour célébrer l'Épiphanie. Dans la tradition chrétienne, la galette est partagée pour célébrer l'arrivée des rois mages à Bethléem, guidés par une étoile vers la crèche où Marie avait donné naissance à Jésus. L'Épiphanie arrive douze jours après la naissance du christ, soit le 6 janvier. Mais une réforme a changé la date de la galette des Rois afin que chacun puisse en profiter un dimanche. Le gâteau se dévore désormais le deuxième dimanche après Noël, soit le premier dimanche de l'année. 

En 2019, c'est donc le dimanche 6 janvier que la galette des Rois prendra place sur les tables françaises. Heureusement, la règle n'est pas stricte. La galette des Rois se déguste durant la première moitié du mois de janvier. Et, à voir les étals des boulangers et pâtissiers,  on doit même commencer à la manger dès la fin du mois de décembre. 

Si aujourd'hui, la galette des Rois est associée à la tradition chrétienne, on trouve toutefois ses origines dans une tradition païenne puisque l'Épiphanie était l'occasion de célébrer le dieu Dyonisos, dieu de la vigne, du vin, mais aussi de la fête et des excès dans la mythologie grecque. On retrouve aussi l'Épiphanie dans la tradition romaine, elle correspondait alors aux Saturnales. Saturne symbolisait les liens de la famille avec la cité. 

Ce n'est qu'au IVe siècle, dans les communautés chrétiennes d'Orient, qu'on retrouve l'Épiphanie associée à la naissance de Jésus. La première reconnaissance de son caractère sacré vient des rois mages qui voient en lui le Messie. L'arrivée des rois mages après un long voyage survient douze jours après leur départ et devient, dans la tradition chrétienne, un événement que l'on commémore. Le 6 janvier devient alors la toute première fête sacrée du calendrier liturgique, elle remplace rapidement les fêtes païennes et s'incarne avec la galette des Rois qu'il faut partager avec ses proches. 

Tout savoir sur la tradition de l'Épiphanie

On retrouve plusieurs vestiges de ces fêtes dans notre galette des Rois actuelle. Les Romains avaient l'habitude de tirer au sort le roi d'un festin à l'aide d'un jeton noir ou blanc. On retrouve cette tradition dans les familles ou même les garnisons, durant les Saturnales. Celui qui avait été roi pouvait, le temps d'une journée, donner des ordres et réaliser ses désirs. Et c'est aussi lors des Saturnales que le plus jeune d'une assemblée, censé être le plus innocent, allait sous la table choisir à qui serait attribuée quelle part.  

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images trouvées sur le net

Le Figaro

Ce que vous ne savez pas sur l'Épiphanie

Chaque année, le dimanche qui suit le 1er janvier, on mange une galette en souvenir des Rois mages. Mais d'où vient cette fête de l'Épiphanie ? Le Figarorevient sur son histoire.

La parole est d'évangile et l'acte aujourd'hui on ne peut plus comestible. Chaque année, quelques jours après le 25 décembre, alors que le saumon et les tomates cerise ont été ingurgités, la bûche dégustée, les chaumières remettent le couvert, cette fois-ci, avec la galette des rois. De frangipane ou en brioche, enrobée de sucre perlé ou de fruits confits, la pâtisserie sait toujours réunir autour d'elle la maisonnée. Mais d'où vient ce curieux nom d'Épiphanie? Pourquoi la fête-t-on? Et quel rapport y a-t-il entre sa mie et sa fève? Le Figaro fait le point.

» LIRE AUSSI - Au Mexique, on fête l'Épiphanie avec une galette géante

 Que signifie le mot Épiphanie?

Notre histoire commence bien loin de nos vertes contrées, en terre d'Athéna. Emprunté au latin chrétien ephinaia, du grec epiphainein «faire voir, montrer», le mot épiphanie -autrefois orthographié «epifaine»- désigne littéralement ce «qui apparaît». Il désigne par extension, précise le Trésor de la langue française, «la manifestation d'une réalité cachée».

» LIRE AUSSI - Nos recettes de galettes des Rois originales

● L'Histoire

L'évangile de Matthieu raconte cette «manifestation», postérieurement baptisée «Épiphanie». Il explique que les mages auraient été guidés par une étoile jusqu'à Jésus, à Bethléem en Judée. Il note: «Et voici que l'étoile qu'ils avaient vue à l'orient les précédait, jusqu'à ce qu'elle vienne s'arrêter au-dessus de l'endroit où se trouvait l'enfant. Quand ils virent l'étoile, ils se réjouirent d'une très grande joie. Ils entrèrent dans la maison, ils virent l'enfant avec Marie sa mère ; et, tombant à ses pieds, ils se prosternèrent devant lui. Ils ouvrirent leurs coffrets, et lui offrirent leurs présents: de l'or, de l'encens et de la myrrhe.» Le premier don représente la richesse terrestre, le deuxième un hommage à sa divinité, le troisième, annonce la rédemption des souffrances.

L'Adoration des mages, de Jean-Pierre Granger, 1833.

Sans qu'il n'ait jamais été fait mention de leur nombre dans les écrits, la tradition estimera toutefois que les mages devaient être, comme leurs cadeaux, au nombre de trois. Un chiffre qui n'a rien d'anodin, puisqu'il symbolise la Trinité. Cette représentation des rois mages prendra un nouveau tournant à l'époque médiévale. Après leur avoir donné chacun un nom (Gaspard, Melchior et Balthazar), l'usage les représentera sous les trois âges de la vie: la jeunesse, l'âge mûr et la vieillesse.

Ainsi que le nota le chroniqueur et auteur de la Légende dorée Jacques de Voragine, au XIIIe siècle: «Le premier des Mages s'appelait Melchior, c'était un vieillard à cheveux blancs, à la longue barbe. Il offrit l'or au Seigneur comme à son roi, l'or signifiant la Royauté du Christ. Le second, nommé Gaspard, jeune, sans barbe, rouge de couleur, offrit à Jésus, dans l'encens, l'hommage à sa Divinité. Le troisième, au visage noir, portant toute sa barbe, s'appelait Balthazar ; la myrrhe qui était entre ses mains rappelait que le Fils devait mourir.»

● L'épiphanie avant l'Épiphanie

La fête de l'Épiphanie a pris la place de cultes païens. Ainsi que le rappelle Marie-Françoise Baslez dans son livre Jésus, dictionnaire historiques des évangiles, «entre les 17 et le 21 décembre (calendes de janvier), les Romains célébraient les Saturnales, fête du renouveau, déplacées du 17 au 24 décembre à la fin du IIIe siècle. À partir du règne d'Aurélien, le 25 décembre, revêtit une solennité particulière, comme dies natalis du Soleil invincible». Cette date coïncidait en effet avec le solstice d'hiver et donnait lieu, en Rome antique, à la célébration du dieu iranien Mithra.

 Quand faut-il alors fêter l'Épiphanie aujourd'hui ?

Au même moment que l'on fixa la fête de Noël dans le calendrier au IVe siècle, on donna une date à l'Épiphanie. Jusqu'au pontificat de Jules Ier, la fête des Rois était en effet célébrée en même temps que celle que nous fêtons désormais le 25 décembre.

L'Épiphanie fut jusque dans les années 1960 solennisée le 6 janvier. Mais c'était sans compter Vatican II (1962-1965), qui décida de faire tomber chaque année l'Épiphanie le 1er dimanche suivant le 1er janvier, soit entre le 2 et le 8 janvier. Cette année l'Épiphanie intervient un 7 janvier, mais en 2019, ce sera un 6 janvier.

L'Épiphanie fut d'abord la célébration de la naissance de Jésus dans l'Église d'Orient. Elle désigna par la suite différentes manifestations du Christ au monde: le baptême de Jésus dans le Jourdain, le premier miracle de Jésus aux noces de Cana (il y transforme de l'eau en vin) et l'adoration des rois mages pour l'Enfant. Cette dernière acception prévaut désormais dans l'Église d'Occident. Les mages, venus du bout du monde, incarnent une humanité assistant à la «manifestation» du Messie sur terre, parmi les hommes.

Pourquoi mangeons-nous une galette à l'Épiphanie?

La galette des rois ou la brioche en forme de couronne est aujourd'hui indissociable de la fête chrétienne. Et pourtant, cette tradition du tirage des rois serait bien antérieure à notre calendrier liturgique. Outre l'hypothèse de la fève cachée dans la galette qui rappellerait l'enfant Jésus que cherchaient les mages à Béthléem, de nombreuses sources feraient en effet remonter sa coutume à la Rome antique.

Selon les histoires, l'Épiphanie telle qu'on la connaît aujourd'hui dériverait des Saturnales. Une fête romaine en l'honneur du dieu Saturne lors de laquelle, selon les versions, on tirait au sort le roi du festin, on élisait un condamné à mort avant de le sacrifier après la fête ou même, une journée durant laquelle on échangeait les rôles entre les maîtres et leurs esclaves. Mais peut-être cette dernière coutume serait-elle plutôt apparue sous l'ère médiévale. C'est en effet à cette période que l'on note l'apparition des formules «tirer un roi» et «roi de la fève» (rex fabe) indique le Trésor de la Langue française.

Quoi qu'il en soit, la galette fait toujours recette à l'Épiphanie. Il s'en écoulerait autour de trente millions chaque année. De quoi ravir les papilles gustatives des petits et grands enfants!

» LIRE AUSSI - QUIZ -Connaissez-vous bien l'Épiphanie ?

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