Deux articles : le premier, issu de la France pittoresque et le second, de l'Internaute.
D'autres informations sur Nominis et un article détaillé sur Le Figaro dont je n'arrive pas à insérer le lien :

http://www.lefigaro.fr/langue-francaise/actu-des-mots/2018/01/07/37002-20180107ARTFIG00002-ce-que-vous-ne-savez-pas-sur-l-epiphanie.php?utm_source=CRM&utm_medium=email&utm_campaign=[20180107_NL_ACTUALITES]&een=d6b7260cbaa8759591cbf2c5134bd6f6&seen=6&m_i=xugHddakI45TIrOnIku_GR3xVvKULFihtivFlm1ScvSdn75CmYGAt%2BtVE%2BljbdwFPWZvyk0hI0uGdoafivKk3WzDtsEMXzjJxt

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La France pittoresque

Epiphanie veut dire apparition ; les Grecs employaient ce mot pour désigner, soit la présence des dieux sur la terre, soit leur manifestation quelconque par un signe visible. En mémoire de ces apparitions ou visions prétendues, ils avaient institué des fêtes qu’ils nommaient Epipkanics.

Dans la religion chrétienne, on appelle Epiphanie ou fête des Rois l’anniversaire du jour où Jésus-Christ se laissa voir aux mages qui vinrent-d’Orient, conduits par une étoile, pour l’adorer et lui offrir de l’or, de l’encens et de la myrrhe. L’opinion vulgaire suppose que ces mages étaient des rois, quoique l’Evangile n’en dise rien : on l’aura présumé à la richesse de leurs offrandes. Dom Cahnet pense, au contraire, que ces mages étaient trois savants de la Chaldée ; il va même jusqu’à donner leurs noms, qui étaient, suivant lui, Balthazar, Gaspard et Melchior. L’Evangile ne s’explique pas plus sur les noms que sur les qualités.

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Depuis une longue suite de siècles l’Epiphanie est devenue une fête de famille, dont nos poètes et nos prosateurs se sont plus à décrire la joyeuse solennité. Jamais clic n’a paru plus touchante que sous la plume de M. de Chateaubriand ; cependant tout le monde n’a pas partage’ son religieux enthousiasme. Dès le siècle précédent, on avait publié des livres contre le paganisme du Roi boit. On y soutenait que l’Epiphanie n’était qu’une réminiscence 3es Saturnales ; l’époque des deux fêtes, l’élection d’un roi, par laquelle débutait l’une et l’autre, la nature du mets principal, tout amenait des rapprochements contraires à la sainteté du christianisme. (Voy. Discours de Jean Deslions de Sentis, contre le paganisme du Roi boit.)

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Malgré cette opinion colorée de raisons spécieuses, il n’est pas probable que le festin des Rois nous ait été légué par les croyances païennes. L’argument le plus fort qu’on puisse opposer à ce système, c’est que la veille des Rois, célébrée durant plusieurs siècles par le choc des verres et par les cris d’allégresse, se solennisait dans les premiers temps par le jeûne le plus austère. On s’assemblait le soir pour s’édifier mutuellement par des exemples de recueillement et d’abstinence. Peu à peu ces réunions nocturnes perdirent quelque chose de leur gravité ; le scandale s’y glissa, sans avoir besoin de l’ombre d’une tradition ancienne ; il de vint bientôt si révoltant, que l’autorité des conciles fut obligée d’intervenir et de défendre ces assemblées. On ne put les abolir entièrement, mais du moins elles subirent une réforme salutaire. Le festin seul en est resté ; pour en marquer l’origine, on eut soin de bénir le gâteau qu’on y servait, et d’en consacrer à Dieu la première part. Ce trait seul exclut toute comparaison entre la fête des Rois et les Saturnales.

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L'Internaute

Qui aura la fève cette année ? Comme à chaque début d'année, les Français dégusteront une galette des Rois pour célébrer l'Épiphanie. Dans la tradition chrétienne, la galette est partagée pour célébrer l'arrivée des rois mages à Bethléem, guidés par une étoile vers la crèche où Marie avait donné naissance à Jésus. L'Épiphanie arrive douze jours après la naissance du christ, soit le 6 janvier. Mais une réforme a changé la date de la galette des Rois afin que chacun puisse en profiter un dimanche. Le gâteau se dévore désormais le deuxième dimanche après Noël, soit le premier dimanche de l'année. 

En 2017, c'est donc le dimanche 8 janvier que la galette des Rois prendra place sur les tables françaises. Heureusement, la règle n'est pas stricte. La galette des Rois se déguste durant la première moitié du mois de janvier. Et, à voir les étals des boulangers et pâtissiers,  on doit même commencer à la manger dès la fin du mois de décembre. 

Si aujourd'hui, la galette des Rois est associée à la tradition chrétienne, on trouve toutefois ses origines dans une tradition païenne puisque l'Épiphanie était l'occasion de célébrer le dieu Dyonisos, dieu de la vigne, du vin, mais aussi de la fête et des excès dans la mythologie grecque. On retrouve aussi l'Épiphanie dans la tradition romaine, elle correspondait alors aux Saturnales. Saturne symbolisait les liens de la famille avec la cité. 

Ce n'est qu'au IVe siècle, dans les communautés chrétiennes d'Orient, qu'on retrouve l'Épiphanie associée à la naissance de Jésus. La première reconnaissance de son caractère sacré vient des rois mages qui voient en lui le Messie. L'arrivée des rois mages après un long voyage survient douze jours après leur départ et devient, dans la tradition chrétienne, un événement que l'on commémore. Le 6 janvier devient alors la toute première fête sacrée du calendrier liturgique, elle remplace rapidement les fêtes païennes et s'incarne avec la galette des Rois qu'il faut partager avec ses proches. 

Tout savoir sur la tradition de l'Épiphanie

On retrouve plusieurs vestiges de ces fêtes dans notre galette des Rois actuelle. Les Romains avaient l'habitude de tirer au sort le roi d'un festin à l'aide d'un jeton noir ou blanc. On retrouve cette tradition dans les familles ou même les garnisons, durant les Saturnales. Celui qui avait été roi pouvait, le temps d'une journée, donner des ordres et réaliser ses désirs. Et c'est aussi lors des Saturnales que le plus jeune d'une assemblée, censé être le plus innocent, allait sous la table choisir à qui serait attribuée quelle part.  

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